Extension du domaine de la coupe. L’édito de Reynald Fléchaux, rédacteur en chef de CIO.

Extension du domaine de la coupe

Aussi sûrement que le triple saut au patinage artistique, l’optimisation des coûts fait partie des exercices imposés à tout DSI. Dans un domaine consommateur de budgets – jusqu’à quelques pourcents du chiffre d’affaires dans certains secteurs d’activité –, où les systèmes ont tendance à se juxtaposer au fil des ans et où interviennent de nombreux prestataires, la maîtrise des coûts est une discipline quotidienne. Surtout face à des fournisseurs dont l’inventivité tarifaire confine au légendaire.

Un passage obligé donc, mais de plus en plus tortueux. Car, avec l’émergence du cloud, c’est une tout nouvelle approche que doivent digérer les DSI. Un véritable changement culturel même, puisque, dans ces environnements, conception de l’architecture technique et maîtrise des coûts sont étroitement imbriquées. Ce modèle implique donc de sensibiliser les équipes de développement à cette nouvelle approche, qui rompt avec des décennies de pratiques de surdimensionnement. Une habitude solidement ancrée qui, sur le cloud, se paie cash, comme peuvent en témoigner de nombreux DSI.

La généralisation de l’approche as-a-service peut avoir un autre effet délétère sur les budgets IT. Car elle facilite les relations directes entre les éditeurs et les métiers. Le danger ? Voir ces derniers s’orienter systématiquement vers des solutions SaaS séduisantes sur le papier, mais largement surdimensionnées par rapport à leurs besoins réels. Avec les dérapages que cela implique sur le plan budgétaire. Sans oublier le risque d’atomisation du système d’information… qui générera à terme de nouveaux surcoûts pour la DSI.