Green Wishing. L’édito de Reynald Fléchaux, rédacteur en chef de CIO
Rédacteur : Reynald Fléchaux, rédacteur en chef de CIO
Date de publication : 01-03-2024
Temps de lecture : 2 min.
Green wishing
Voici seulement quelques mois, le Green IT, soit la démarche visant à limiter les impacts environnementaux du numérique, s’apparentait encore souvent à un élément de langage incontournable, mais un peu creux. Les interviews que la rédaction de CIO a menées pour préparer ce théma montrent qu’un point d’inflexion a été atteint. Les discours convenus ont cédé la place à de vrais programmes d’actions, assis sur des objectifs clairement affichés. Il faut dire que le sujet du numérique ne peut plus être esquivé pour toute organisation affichant un minimum de sérieux en matière de responsabilité sociétale. Porté par une industrie qui a fait de l’obsolescence programmée un de ses moteurs de croissance, le numérique est l’activité qui voit son poids dans l’empreinte carbone globale progresser le plus rapidement. Même si l’efficacité énergétique des opérations unitaires tend à progresser, ce gain ne parvient pas – loin s’en faut – à compenser l’explosion des usages.
Au sein des organisations, les DSI sont confrontés à cette même situation, avec souvent des objectifs de diminution de l’impact de l’IT alignés sur ceux de leur organisation… mais des usages qui explosent. Pour tenter de tenir cette feuille de route, impliquer les fournisseurs – le premier réflexe dans nombre d’organisations – ne suffit plus. Il faut agir simultanément sur de multiples leviers : ralentissement du rythme de renouvellement du matériel, recours au Cloud, alimentation des datacenters en énergies renouvelables, éco-conception, etc. Rapidement, les départements IT sont confrontés à la question de la mesure des impacts, donc à celle des référentiels de données. Sur ce terrain, l’absence de normes constitue à l’heure actuelle un handicap à la mise en œuvre rapide des plans d’action. Un terrain de jeu rêvé pour l’industrie – constructeurs, éditeurs, acteurs du cloud ou de l’hébergement, ESN –, qui, si elle se mettait d’accord sur des standards partagés et librement accessibles, pourrait ainsi démontrer sa bonne volonté. Et une certaine forme d’aggiornamento de pratiques poussant au renouvellement frénétique des systèmes.
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